Campagne de sensibilisation à la signalétique jeunesse de l’Arcom : protéger les mineurs face aux écrans

Publié le 19 novembre 2024

  • Protection des publics
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    A partir du 20 novembre et pendant au moins 3 semaines, les médias audiovisuels diffusent la campagne annuelle d’information et de sensibilisation à la signalétique jeunesse produite par l'Arcom.

    La signalétique jeunesse est un système de classification des programmes audiovisuels qui permet d’indiquer au public si un programme est adapté à un mineur en fonction de son âge.

    Ce dispositif s’applique aux chaînes de télévision par un texte datant de 2005 et aux services de médias audiovisuels à la demande par un texte datant de 2011. Ces textes définissent notamment les différentes catégories de programmes et fixent leurs conditions de programmation.

    Il existe cinq catégories de programmes en fonction de leur acceptabilité au regard de la protection de l'enfance et de l'adolescence :

    • tous publics (catégorie I)
    • - 10 ans (catégorie II)
    • - 12 ans (catégorie III)
    • - 16 ans (catégorie IV)
    • - 18 ans (catégorie V)

    Cette classification des programmes est déterminée par les chaînes qui leur applique alors la signalétique correspondante en apposant à l’écran un pictogramme indiquant l’âge en deçà duquel il est déconseillé de regarder le programme.

    Les chaînes de télévision classifient elles-mêmes leurs programmes avant de les diffuser. Pour ce faire, chacune doit mettre en place en son sein un comité de visionnage dont elles choisissent les membres qui recommande une classification.

    L'Arcom a fixé, de façon non-exhaustive, un certain nombre de critères pour aider à la classification des programmes, parmi lesquels :

    • le nombre et la nature de scènes violentes
    • leur caractère gratuit ou indispensable au scénario
    • l’utilisation scénaristique de la violence pour résoudre les conflits 
    • la mise en scène, le traitement en image, le type de plan utilisé, le réalisme de la représentation, le traitement de la bande sonore (génératrice d'angoisse), le langage
    • l’évocation de thèmes difficiles comme la drogue, le suicide, l’inceste, la violence conjugale
    • la violence envers les enfants
    • la représentation des actes sexuels 
    • l’image de la femme (respectueuse ou dégradante)
    • la psychologie des personnages et les repères qu’elle offre à un public d’enfants ou d’adolescents (sanction ou récompense pour les actes de violence, etc.)
    • le caractère du héros, ses mobiles, son recours à la violence ou à des comportements dangereux ou illégaux
    • la présence d’enfants lors de scènes violentes.

    L'application de ces critères se fait au cas par cas et, pour les séries, épisode par épisode.

    L'Arcom encourage les chaînes à recourir à la signalétique dès qu'elles pressentent qu'un programme risque de heurter la sensibilité des plus jeunes, l'objectif étant, non d'aseptiser le petit écran, mais d'informer le public.

    L'Arcom vérifie, après la diffusion du programme par la chaîne, la pertinence de la classification choisie par la chaîne, la présence du pictogramme, l'horaire de diffusion, etc.

     

    Mission de l'Arcom : Protection de la jeunesse et des mineurs

    Éviter aux enfants et aux adolescents de voir ou d'entendre des programmes ou contenus en ligne susceptibles de nuire à leur épanouissement mental, moral ou physique, est l'une des missions confiées à l'Arcom.

    Quel pictogramme pour quel contenu ?

    Horaires de diffusion

    Libres.

    Ils ne peuvent pas être programmés à l’intérieur des émissions pour la jeunesse.

    Horaires de diffusion

    A partir de 22h (sauf exceptions).

    A partir de 20h30 sur des chaînes thématiques (chaînes cinéma et chaînes de paiement à la séance étant soumises à un régime différent).

    Horaires de diffusion

    A partir de 22h30.

    A partir de 20h30 sur les chaînes cinéma et chaînes de paiement à la séance étant soumises à un régime différent.

    Horaires de diffusion

    Entre minuit et 5h.

    Seules certaines chaînes accessibles par abonnement, dont des chaînes cinéma et des chaînes de paiement à la séance, sont autorisées à diffuser ces programmes, dans la mesure notamment où elles mettent en place un système de verrouillage de ces programmes permettant d’éviter que des mineurs y aient accès. Ils ne peuvent être diffusés qu’entre minuit et 5h du matin.

    Télécharger les pictogrammes

    Spots tv de la campagne

    Spot tv concernant la tranche d'âge : 8 - 10 ans.

    Spot tv concernant la tranche d'âge : 11 - 13 ans.

    Spot tv concernant la tranche d'âge : 14 - 16 ans.

    Les spots tv ont été réalisés par l'auteur et réalisateur, Aymeric Coletta.

    Spots radio de la campagne

    Les tutoriels de l'Arcom

    Tutoriels réalisés avec la participation de l'actrice, humoriste, scénariste et chroniqueuse française, Lison Daniel et de la journaliste Giulia Foïs.

    Télécharger les éléments constitutifs de la campagne de l'Arcom

    L'importance du dialogue

    Vous ne pouvez pas surveiller tout ce que votre enfant regarde. Mais s’il a été exposé à une image qui l'a choqué ou perturbé, exprimer ce qu’il a ressenti pourra en minimiser l’impact. Il ne le fera peut-être pas de sa propre initiative parce qu’il peut avoir honte ou peur que l’on se moque de lui ou qu’on le prive d’écran.

    Engagez un dialogue avec lui, pour l’aider à comprendre et exprimer ses émotions et à développer son esprit critique. S’il voit qu’un adulte s’intéresse à ce qu’il a ressenti, l’enfant osera davantage partager son émotion.

    Expliquez-lui qu’il existe certaines images inappropriées qui peuvent avoir sur lui des effets néfastes et qu’il est donc important de respecter la signalétique jeunesse et de choisir des programmes adaptés à son âge mais aussi à sa sensibilité propre.

    Évaluation de la campagne signalétique jeunesse de l'Arcom, pratiques médias et exposition des mineurs aux contenus inappropriés

    Image

    L’Arcom a souhaité réaliser un post-test quantitatif pour évaluer l’efficacité de la campagne. L’Autorité a mené en complément une étude qualitative afin de mieux comprendre les usages et pratiques médias des 8-16 ans et les enjeux relatifs aux contenus inappropriés pour les parents et les enfants.