Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 : des Jeux et des enjeux pour les médias audiovisuels

Image d'illustration pour les études.

Publié le 22 janvier 2024

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    Représentation, accessibilité, santé publique... Comment les médias audiovisuels se mobilisent-ils autour des enjeux de cohésion sociale à l'occasion des Jeux de Paris ?

    Rappel

    Le Comité International Olympique a désigné Paris le 13 septembre 2017 comme ville hôte organisatrice des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.

    • Les Jeux Olympiques de Paris 2024 se dérouleront du 26 juillet au 11 août.
    • Les Jeux Paralympiques de Paris 2024  se dérouleront du 28 août au 8 septembre.

     

    Retrouvez toutes les études, bilans et rapports de l'Arcom sur le sport.

     

     

    Les enjeux de représentation

    Que dit la loi ?

    Article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986 : l’Arcom "veille à ce que la diversité de la société française soit représentée dans les programmes des services de communication audiovisuelle et que cette représentation soit exempte de préjugés".

    La juste représentation de la diversité de la société française dans les médias audiovisuels est un impératif qui concerne tous les genres de programmes, y compris les émissions sportives.

     

    La mise en avant du sport féminin et du parasport

    La représentation de la diversité dans les programmes sportifs passe tout d’abord par une juste représentation du sport féminin et du parasport sur les antennes.

     

    Le sport féminin

    L’Arcom est engagée de longue date en faveur de la promotion du sport féminin dans les médias audiovisuels, que cela soit en incitant les sociétés éditrices à prendre des engagements en la matière dans les conventions qu’elle conclue avec celles-ci, ou en organisant des opérations événementielles telles que Sport féminin toujours.

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    L’Arcom réalise également des études sur le sujet, afin de mesurer l’évolution de l’offre de sport féminin dans les médias audiovisuels. Ainsi, une étude publiée par l’Arcom en janvier 2023 a montré que, sur la période 2018-2021, le temps d’antenne consacré à des retransmissions de compétitions féminines avait été 16 fois moins élevé que pour le sport masculin.

    Les Jeux olympiques et paralympiques, mixtes par nature, constituent une formidable opportunité de mettre en avant les sportives, d’autant que le Comité International Olympique a annoncé que les Jeux de Paris seraient les premiers Jeux strictement paritaires de l’Histoire.

    A ce titre, les éditeurs de médias audiovisuels ont annoncé les engagements suivants :

    France Télévisions, diffuseur des Jeux pour le territoire français, a annoncé qu’il proposera "près de 70 disciplines olympiques féminines […] sur les antennes linéaires […] pendant les Jeux - Athlétisme, Basket, Boxe, Escalade, Cyclisme sur route et sur piste, Judo, Natation, Rugby, Tournoi olympique de football féminin, … ".

    France Médias Monde, éditeur de la radio RFI qui est diffuseur officiel des Jeux Olympiques en Afrique subsaharienne, en Europe et en France, a indiqué que ses antennes "s’attacheront à couvrir les Jeux de manière paritaire, aussi bien s’agissant des épreuves que des athlètes amenés à s’exprimer sur leurs antennes".

    Le groupe TF1 a indiqué que le sport féminin, déjà "largement traité dans les éditions d’information de TF1 et LCI" bénéficiera d’une couverture "renforcée pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques, avec de nombreux sujets consacrés aux résultats des sportives".

    Le Groupe Canal Plus a annoncé la diffusion, en amont des Jeux de Paris, de documentaires mettant en avant des sportives de haut niveau, avec notamment des numéros de l’émission "Intérieur Sport" consacrés à des représentantes de la délégation française telles que Iliana Rupert, joueuse de l'Equipe de France de basket-ball, ou la judokate Romane Dicko.

    Le groupe M6 a indiqué que la chaîne M6 "accompagne la préparation de l’événement en multipliant, dans les JTs de 12.45 et 19.45, les rencontres avec des […] championnes en amont de ces Jeux olympiques et paralympiques". La rédaction de RTL est également mobilisée avec "RTL, au coeur des Jeux" qui propose de nombreux portraits et témoignages de championnes.

    Le parasport

    L’Arcom est également mobilisée pour une plus grande médiatisation du parasport sur les antennes. A ce titre, elle incite les éditeurs de services de médias audiovisuels à prendre des engagements, que cela soit dans les conventions qu’elle conclue avec eux ou au moyen d’outils de droit souple comme la charte du 3 décembre 2019 relative à la représentation des personnes handicapées et du handicap dans les médias audiovisuels.

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    Par ailleurs, l’Arcom organise, chaque année depuis 2021, l’opération Jouons ensemble, dont l’objet est d’encourager les éditeurs à mettre en avant le parasport dans leurs programmes en-dehors des périodes paralympiques.

    Si elle constate régulièrement une visibilité croissante du parasport dans les médias audiovisuels – comme dans une étude publiée en septembre 2023 – elle relève que cette tendance concerne pour l’heure essentiellement les Jeux paralympiques. Ainsi, outre le succès populaire des Jeux en eux-mêmes, l’Arcom souligne l’importance, d’une part de faire connaître ces sportifs et leurs disciplines en amont, et d’autre part de considérer les Jeux comme un levier pour accroître la médiatisation du parasport à long terme.

    A ce titre, les éditeurs de médias audiovisuels ont annoncé les engagements suivants dans le cadre de la préparation des Jeux :

    France Télévisions a annoncé que ses émissions participant à une montée en puissance de l’exposition des athlètes présents aux Jeux – notamment Aux Jeux citoyens !, Stade 2, Tout le Sport – mettraient en lumière ceux concourant tant aux Jeux olympiques que paralympiques.

    France Médias Monde a indiqué avoir l’intention de "rendre visible le parasport aux publics mondiaux de RFI, France 24 et MCD, aussi bien en amont des Jeux que durant l’événement".

    Le groupe TF1 a déclaré que "les parasportifs, les parasportives et leurs disciplines sont largement mis en valeur dans les rendez-vous d’information de TF1 et LCI. A l’approche des Jeux, cette couverture se renforce".

    Le Groupe Canal Plus a annoncé la diffusion, en amont des Jeux de Paris, de documentaires mettant en avant des sportifs en situation de handicap : "De chair et d'acier" sur le rugby-fauteuil, ou encore un documentaire sur la joueuse de tennis-fauteuil Pauline Déroulède.

    Le groupe M6 a précisé que les portraits et témoignages proposés sur ses antennes mettaient notamment à l’honneur les champions paralympiques. Par ailleurs, le programmes Bandes de sportifs, diffusé sur la chaîne Gulli, permet au jeune public de se familiariser avec plusieurs para-disciplines (tennis-fauteuil, basket-fauteuil, cécifoot, …).

    Par ailleurs, pendant la durée des Jeux :

     

    France Télévisions a annoncé "une couverture en direct et en continu du début à la fin des épreuves, en linéaire sur France 2 avec bascule vers France 3 […] et, pour la première fois dans l’histoire des Jeux Paralympiques, une diffusion en direct de toutes les épreuves paralympiques sur france.tv".

    France Médias Monde a indiqué que "RFI était actuellement en négociation pour les droits des Jeux Paralympiques, avec l’objectif de disposer de droits de diffusion identiques à ceux des Jeux Olympiques".

    Le groupe TF1 a déclaré que "pendant les Jeux Paralympiques, les parasportifs et leurs disciplines seront largement mis en avant sur les antennes du groupe".

    Le groupe M6 a annoncé "un dispositif antenne inédit pour des Jeux Paralympiques".

    La parité et la représentation de la diversité sur les antennes

    Par ailleurs, la parité et la représentation de la diversité dans les programmes traitant des Jeux impliquent que les présentateurs, journalistes et consultants incarnent également cette ambition.

    En ce qui concerne les femmes, l’Arcom a relevé dans son dernier rapport sur la représentation des femmes et des hommes à la télévision et à la radio que les programmes sportifs étaient ceux dans lesquels les femmes étaient les moins représentées, et que les sujets sportifs étaient parmi ceux pour lesquels les femmes étaient les moins sollicitées pour intervenir en tant qu’expertes.

    En ce qui concerne les personnes en situation de handicap, il est ressorti des derniers résultats du baromètre de la diversité de l’Arcom que celles-ci représentent 1% des personnes apparaissant dans les programmes télévisés. Sur les seuls programmes sportifs, la proportion est similaire.

    Sollicités, les éditeurs suivants ont déclaré qu’ils porteraient une attention particulière à la parité et à la représentation de la diversité parmi les personnes intervenant sur les antennes :

    France Télévisions a indiqué que "L’émission quotidienne "Aux Jeux, citoyens !" dédiée à la préparation des Jeux est présentée par Carole Gaessler, entourée de 7 sportifs olympiques ou paralympiques, dont 4 femmes" et que, pendant les Jeux, "la parité sera respectée pour le recrutement des consultants et pour l’animation des directs". En ce qui concerne la représentation du handicap, l’éditeur a annoncé un "recrutement de consultants participant de la visibilité et de l’incarnation du parasport (en lien avec le Comité paralympique et la Fédération handisport) et l’intervention en plateau de parasportifs à l’occasion des Jeux Olympiques et, réciproquement, […] de sportifs valides pendant les Jeux Paralympiques".

    France Médias Monde a annoncé qu’"en 2024, RFI, France 24 et MCD s’attacheront à couvrir les Jeux de manière paritaire, […] s’agissant des […] intervenants en plateaux".

    Le groupe TF1 a indiqué qu’"une attention particulière [serait] portée aux athlètes s’exprimant à l’antenne et sur la féminisation des intervenants en plateau (présentateurs, journalistes, consultants et experts). Le Groupe TF1 veille en particulier à ce que les femmes ne soient pas cantonnées au traitement du sport féminin".

    Par ailleurs, plusieurs éditeurs de médias audiovisuels (groupes TF1, Canal Plus, L’Equipe …) sont signataires de la charte pour une plus grande égalité femmes-hommes dans les rédactions sportives de l’association Femmes journalistes de sport.

     

    Les enjeux de santé publique et la protection des sportifs

    La promotion de la pratique sportive

    Que dit la loi ?

    Article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986 : l’Arcom "veille à ce que le développement du secteur de la communication audiovisuelle s'accompagne d'un niveau élevé de protection de l'environnement et de la santé de la population".

    Dans le cadre de la charte visant à promouvoir une alimentation et des comportements favorables à la santé dans les programmes audiovisuels et les publicités, adoptée par l’Arcom pour la période 2020-2024, il est demandé aux chaînes de télévision nationales de diffuser un certain nombre d’heures de programmes promouvant une bonne hygiène de vie.

    Le plan "Héritage et durabilité" du Comité d’organisation des Jeux de Paris 2024, construit sur l’ambition d’un "héritage social et environnemental", contient notamment un axe intitulé "Le Sport pour la Santé" qui vise à lutter contre la sédentarité, qui constitue un grave problème de santé publique. A cet égard, les Jeux représentent une formidable opportunité de développer la pratique du sport et les médias audiovisuels peuvent se faire le relai de messages invitant le grand public à adopter un mode de vie plus sain.

    A cet égard, les éditeurs de médias audiovisuels ont déclaré les engagements suivants :

    France Télévisions a annoncé s’engager en faveur de la "promotion du développement de l’activité physique à l’occasion des Jeux". Cet engagement s’est d’ores et déjà traduit par la "mise en avant sur les antennes du sport à l’école à l’occasion notamment de la Semaine olympique et paralympique" et se poursuit jusqu’aux Jeux avec la "diffusion sur la page Paris 2024 de france.tv d’un format original adapté aux jeunes publics pour promouvoir la course à pied".

    France Médias Monde entend pour sa part suivre "des athlètes et para-athlètes du continent africain, du monde arabe ou encore d’Amérique latine, pour suivre leur préparation, leurs parcours, et ainsi susciter des effets miroirs auprès des jeunes publics dans toutes les régions du monde".

    Le groupe TF1 a indiqué être "engagé au quotidien en faveur du développement de la pratique sportive en médiatisant les activités liées au sport loisir et au sport santé et de la pratique amateure, notamment à l’occasion des grandes compétitions sportives". Notamment, "les JT de TF1 suivent régulièrement la pratique sportive amateure au sein des clubs, notamment à l’occasion des compétitions sportives d’importance majeure".

    Le groupe M6 a indiqué que ses antennes sont mobilisées en faveur du "développement de la pratique sportive […] au cœur des contenus portés par les services jeunesse du Groupe avec Gulli". A titre d’exemple, le magazine Wazup a récemment proposé une série d’entretiens menés par Yanisport avec des sportifs de haut niveau et faisant la promotion d’une activité physique et sportive.

    La lutte contre le dopage et la protection des sportifs

    Que dit la loi ?

    Article 20-3 de la loi du 30 septembre 1986 : "Les services de télévision qui diffusent des programmes sportifs contribuent à la lutte contre le dopage et à la protection des personnes pratiquant des activités physiques et sportives en diffusant des programmes relatifs à ces sujets."

    L'Arcom a adopté le 17 mai 2017 une délibération qui impose à chaque chaîne de télévision diffusant des programmes sportifs de proposer par ailleurs des émissions concourant à la lutte contre le dopage et à la protection des sportifs.

    Les Jeux de Paris 2024 constituent un temps fort pour l’Agence française de lutte contre le dopage, dont le laboratoire, déménagé en 2023 sur le campus de Paris-Saclay à Orsay, sera le seul habilité pour analyser les échantillons prélevés sur les sportifs pendant la compétition. A l’instar de la coupe du monde de rugby, en amont de laquelle l’Arcom avait invité les trois groupes audiovisuels retransmettant les rencontres à proposer, en marge de la compétition, des programmes concourant à la lutte contre le dopage, l’Autorité invite le groupe détenteur des droits de diffusion des Jeux, mais également tous les éditeurs qui se feront l’écho de cet événement, à profiter de cette occasion pour faire la promotion d’un sport propre sur leurs antennes.

    A ce titre, les éditeurs de médias audiovisuels ont déclaré les engagements suivants :

    France Télévisions souhaite donner de la "visibilité […] à cet enjeu de santé publique" et fait état d’une "réflexion en lien avec l’Agence Mondiale antidopage (AMA) et l’International Testing Agency (ITA) pour la conception d’un reportage qui pourrait prendre la forme d’un suivi des équipes en charge des contrôles".

    France Médias Monde a indiqué étudier "attentivement toutes les possibilités pour renforcer sa contribution à la lutte contre le dopage et la protection de la santé des sportifs, notamment à travers la diffusion de contenus et/ou de reportages sur la pratique du dopage et la protection de la santé des sportifs en marge des épreuves sportives".

    Le groupe TF1 a déclaré que ses rédactions "sont particulièrement mobilisées sur ce sujet à l’approche des Jeux de Paris 2024 afin de lutter contre le dopage lors de reportages consacrés au traitement de l’actualité des Jeux".

    Par ailleurs, sur le sujet de la protection des sportifs au sens large, eu égard à la problématique que constituent les violences sexuelles dans le milieu sportifs, le groupe TF1 a annoncé, après y avoir été invité par l’Arcom, que "les préconisations formulées par l’Unesco en matière de traitement éditorial des affaires de violences faites aux femmes [avaient] été transmises aux rédactions de TF1 et LCI et [avaient] permis de les sensibiliser à nouveau les rédactions".

     

    Les enjeux d'accessibilité

    L'accessibilité des émissions consacrées aux Jeux aux personnes handicapées

    Que dit la loi ?

    Loi du 30 septembre 1986 :

    Article 20-6 : l’Arcom "veille à l'accessibilité des programmes des services de télévision et de médias audiovisuels à la demande aux personnes en situation de handicap."

    Article 28 ; 5°bis : "Pour les services de télévision dont l'audience moyenne annuelle dépasse 2,5% de l'audience totale des services de télévision, [l’]obligation [de diffusion de programmes accessibles aux personnes sourdes ou malentendantes] s'applique […] à la totalité de leurs programmes, à l'exception des messages publicitaires."

    Article 56-1 : "A l'exception des messages publicitaires, la totalité des programmes télévisés des sociétés mentionnées à l'article 44 et à l'article 45 [parmi lesquelles France Télévisions] est adaptée à destination des personnes sourdes ou malentendantes."

    En matière d’accessibilité des programmes, la loi définit des obligations claires pour les médias de service public et les chaînes de télévision privées rassemblant une large audience. Pour les autres chaînes, les conventions conclues entre les éditeurs et l’Arcom fixent les proportions de programmes devant être rendus accessibles.

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    Au-delà du contrôle de ces obligations, l’Arcom veille à la qualité des dispositifs d’accessibilité proposé (sous-titrage, interprétation en langue des signes, audiodescription) et invite les éditeurs à s’engager autour de chartes rappelant les bonnes pratiques.

    Si l’accessibilité des infrastructures publiques (transports, logements, …) constitue un enjeu majeur pour faire des Jeux de Paris un grand événement populaire, l’accessibilité des contenus audiovisuels qui seront consacrés à cet événement concourra à rassembler l’ensemble de la société autour de ce dernier. A ce titre, l’Arcom a demandé aux éditeurs de médias audiovisuels quels engagements ceux-ci étaient susceptibles de prendre en matière d’accessibilité des programmes, au-delà de leurs obligations légales, dans la perspective des Jeux.

    Le groupe France Télévisions a annoncé que "l’accessibilité des contenus sera garantie et renforcée à l’occasion des Jeux" avec "100% de sous-titrage" et "une innovation marquante : l’oralisation en direct des Jeux, dès la cérémonie d’ouverture, à hauteur d’environ 7h de direct par journée d’épreuve". L’oralisation constitue une "audiodescription du sport permettant, en complément des commentaires des journalistes sportifs, de rendre accessibles les épreuves aux personnes aveugles ou malvoyantes".

    Le groupe France Médias Monde a indiqué que "France 24 propose chaque jour, tout au long de la journée, trois journaux d’information sous-titrés (rediffusés chacun une fois). Ceux-ci permettront de rendre accessibles à toutes les personnes sourdes et malentendantes la couverture éditoriale des Jeux Olympiques et Paralympiques. […] Des réflexions sont aussi en cours pour proposer des contenus tout-images sous-titrés sur le numérique spécifiquement consacrés aux Jeux Olympiques et Paralympiques".

    Le groupe TF1, bien que ne détenant pas les droits de diffusion de la compétition, a souligné que "tous les matchs de l’équipe de France de football qui se tiennent en France [et sont diffusés sur ses antennes] sont proposés en audiodescription, et ce depuis plusieurs années".

    La défense de la langue française dans le cadre des Jeux

    Que dit la loi ?

    Article 20-1 de la loi du 30 septembre 1986 : "L'emploi du français est obligatoire dans l'ensemble des émissions et des messages publicitaires des organismes et services de communication audiovisuelle, quel que soit leur mode de diffusion ou de distribution".

    Le point 23 de la charte olympique dispose que : "les langues officielles du CIO sont le français et l’anglais. À toutes les Sessions, une interprétation simultanée doit être fournie en français et en anglais. L’interprétation dans d’autres langues peut être fournie lors d’une Session. En cas de divergence entre le texte français et le texte anglais de la Charte olympique et de tout autre document du CIO, le texte français fera foi sauf disposition expresse écrite contraire".

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    La place particulière qu’occupe la langue française dans le mouvement olympique, l’organisation en France des Jeux de 2024, ainsi que la concomitance de l’anniversaire de la loi Toubon du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française, constituent une occasion unique de promouvoir le français dans les médias audiovisuels. Cela vaut plus encore pour la société France Télévisions, dont l’article 39 du cahier des missions et des charges prévoit que "tendant à être une référence dans l'usage de la langue française, [elle] contribue à sa promotion et à son illustration dans le cadre des recommandations de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique".

    A ce titre, l’Arcom rappelle plusieurs préconisations de la Commission d’enrichissement de la langue française s’agissant du champ lexical du sport, renseignées sur la base de données FranceTerme.

    Bloc de départ

    Equivalent étranger :

    Starting block

    Entraîneur.euse

    Equivalents étrangers :

    Coach, trainer

    Planche à roulettes

    Equivalent étranger :

    Skate-board

    Jeu décisif

    Equivalent étranger :

    Tie-break

    Sirène de jeu

    Equivalent étranger :

    Buzzer

    Supporteur.trice

    Equivalent étranger :

    Supporter

    01

    Sur ce point, les éditeurs de médias audiovisuels ont annoncé les engagements suivants :

    Le groupe France Télévisions "veillera à l'usage de la langue française sur ses antennes dans le cadre de la retransmission des épreuves et des programmes sportifs notamment. La direction des sports relaiera auprès des rédactions les recommandations de l’Arcom et de la Commission d'enrichissement de la langue française afin d’éviter l’usage d’anglicismes".

    France Médias Monde a souligné qu’"en tant que groupe médias mobilisé pour promouvoir la francophonie dans un monde plurilingue, France Médias Monde capitalise également sur la vitrine que constitue Paris 2024 pour proposer de nouveaux contenus innovants pour accompagner l’apprentissage du français. C’est notamment le cas à travers son offre Le français facile avec RFI".

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