Etude Hadopi-CSA - Assistants vocaux et enceintes connectées, l'impact de la voix sur l'offre et les usages culturels et médias

Image d'illustration pour les études.

Initialement publié le 28 mai 2019 sur le site : www.hadopi.fr

  • Usages
Étude conjointe menée par l’Hadopi et le CSA avec la participation de l’ARCEP, l’Autorité de la concurrence et la CNIL en Mai 2019.

Dans le cadre de leurs missions respectives, l’Hadopi et le CSA se sont associés pour mener une étude commune sur ces nouveaux équipements, porteurs d’enjeux pour les deux institutions. Ces enjeux intéressent également d’autres autorités de régulation, chacune dans leur champ de compétence : l’ARCEP, l’Autorité de la Concurrence et la CNIL ont contribué aux travaux de l’Hadopi et du CSA dans l’objectif de pouvoir nourrir la réflexion collective.

Cette étude exhaustive comprend deux volets : une analyse socioéconomique reposant sur des rencontres avec les professionnels du secteur et une analyse comparative des marchés internationaux, et une mesure des usages avec la réalisation d’études qualitative et quantitative confiées respectivement à l’Ifop et à Harris Interactive.

En février 2019, un internaute français sur dix utilisait au moins une enceinte connectée, Google Home, Amazon Echo, ou Apple HomePod notamment. Bien que les usages soient encore relativement restreints (demander la météo : 78 % des usagers, rechercher une information sur Internet : 75 %), les pratiques culturelles et médias sont largement répandues (97 % des utilisateurs), en particulier l’écoute de musique (89 % des utilisateurs) ou de radio (81 %). Les usages domotiques restent moins répandus et ne concernent que 36 % des utilisateurs d’enceinte connectée. À horizon 2025, un taux d’équipement en enceintes connectées de 36 % est attendu au sein des foyers français.

L’Hadopi et le CSA ont identifié quatre grands enjeux liés au développement des enceintes connectées et des assistants vocaux pour les éditeurs de services audiovisuels et culturels présents dans ces environnements :

  • le regain d’intérêt des consommateurs pour les médias sonores ouvre des perspectives de développement pour ces services si les audiences se développent et si les modèles économiques sous-jacents sont équilibrés ;
  • le cumul d’intermédiaires puissants entre éditeurs et consommateurs soulève des questions de captation et de répartition de la valeur au détriment des éditeurs en bout de chaîne ;
  • l’absence d’écran, la réponse unique et les accords commerciaux font des conditions de reprise et de référencement des services légaux des facteurs plus que jamais déterminants pour la diversité de l’offre, laquelle pourrait néanmoins être favorisée par le développement à venir des services disponibles sur ces terminaux ;
  • les spécificités des enceintes connectées (interaction vocale, concentration des acteurs), créent un risque d’enfermement des consommateurs. Ce risque est accentué par le faible niveau d’information des utilisateurs et le faible recours aux possibilités de paramétrages.

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